L'averse

le 01/01/1970 à 01h 33min 29s

Tu marches dans une rue
Plus tu avances et plus la rue s’allonge
Elle est vide
Il commence à pleuvoir
Tu ne sens pas les gouttes tomber contre ta peau
Tu ne sais pas quels habits tu portes
En fait tu ne sais même pas si tu en as, là sur toi, des habits.



L’averse bat son plein
Tu avances au milieu d’une rue déserte
Aucun bruit de moteur ne vient "entrecouvrir" le chant de la pluie
Aucun phare, aucune lueur ne perce le manteau de l’averse.


Tu es désespérement seul à suivre la route


Tu ne sais pas où tu vas, tu avances, tu marches à allure régulière
Tu penses que tes vêtements, si tu en avais, devraient déjà être trempés
Tu le penses mais tu ne sens toujours rien.


Tu avances et tu imagines ton souffle s’échapper de ta bouche.
Ce doit être le mois de mai
Tu sens la moiteur des jours fériés qu’accompagne le parfum du muguet
Tu aurais une poche et dans cette poche un briquet avec lequel tu jouerais
Impossible de l’allumer avec toute cette eau.


Les vitrines des magasins sont toutes éteintes.
Tu avances dans une rue qui n’a de cesse de s’allonger et tu constates que malgré tes efforts
Tu ne parviens pas à réellement avancer


Tu es toujours au même niveau


La distance qu’il te reste à parcourir pour sortir de la rue s’alllonge à chacun de tes pas
Tu sens dans ton cœur quelque chose comme de la tristesse
Une légère tristesse,


Douce
Teintée de nostalgie,
Coupée à la mélancolie
Agréable au fond
Avec un soupçon de peur


Tu te demandes ce qui se cache derrière les fenêtres éteintes des immeubles
Qui surplombent
La rue vide
Où tu marches
Avec la main enfoncée dans la poche d’un pantalon que tu n’es pas sûr de réellement porter
A jouer avec un briquet qui s’il existe, est inallumable car trop mouillé
Puis tout à coup
Une grosse goutte tombe sur ton visage
Et tu sens
Sans explication
La fraîcheur
Faire tressaillir ta peau


Tes machoires se contractent
Tes yeux se plissent
Pendant un instant tu es convaincu que la rue
Va reprendre son activité normale
Tu fermes les paupières et entends le fourmillement de la foule
Puis les rouvres


Juste le chant de la pluie
Par terre et sur les toits


Ton pied s’enfonce dans une flaque d’eau
Ta cheville, ton genou, toute ta jambe
Ton corps entier
Ta tête glisse dans la flaque


Tu te noies


En silence
Te débats tranquillement et
Quand tu parviens enfin à t’extraire
Tu ne te souviens de rien


Plus de rien


Tu es debout

L’averse bat son plein
Tu avances au milieu d’une rue déserte



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Commentaire(s):

g@rp
le 01/01/1970 à 01h 00min 00s
Non, pas de panique, je suis toujours sous windaube.
C'est juste pour dire que lorsqu'on est sur le post "ouverture de la bêta V2" il n'y a pas de lien vers la racine du site dans le bandeau supérieur, contrairement aux autres posts.
Est-ce grave, docteur ?

g@rp
le 01/01/1970 à 01h 00min 00s
Et hop !
Sous Mac et avec Safari : rien de spécial à signaler qui ne l'ait déjà été.
Bien, à ma montre à g@rp, il est 21:00, soit apéro au troisième * plop *
Santé !
(bawi, ça s'arrose, une V2)
PS : je me demande si les commentaires ne s'affichent pas du plus récent au plus ancien, après ce texte, du moins.

le 01/01/1970 à 01h 00min 00s
Ouh la, curieux, la façon dont s'affiche les commentaires.
Ceci est mon 3e sur ce texte, le 2e est celui terminé par PS...
Le 1er d'aujourd'hui 28/8 sur ce texte étant celui commençant par "Non"...

fans
le 01/01/1970 à 01h 00min 00s
c'est beau







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