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Au fil du temps

même si rien ne nous retient
Chère morte
le 30/05/2014 à 12h 08min 13s
Faut-il accepter que le temps ne fasse plus qu'épuiser nos souvenirs?

Depuis ton départ, je ne finis plus de tomber dans l'abîme où tu nous as précipités.

Les secondes blessent parce qu'elles rappellent que tu ne reviens jamais me rattraper.

Ma chère morte, je t'ai aimée, je t'aurai regrettée et je te regretterai.

Chaque soir, je dépose des fleurs sur la tombe toute simple où tu nous as enterrés.

Et je te déteste d'avoir gâché une si belle amitié.

De n'avoir pas daigné te battre pour nous dérober aux regrets.

Depuis ton départ, je n'en finis plus de tomber.

A chaque fois que je me retourne, c'est pour y deviner le même vide où

Tout de nous s'évapore, il ne reste plus

Qu'une fade et froide nostalgie.

Pourquoi est-ce que tu n'es jamais venue me chercher?
Le bleu de la mer
le 10/06/2013 à 02h 44min 38s
Il faudrait quelque chose d’aérien pour évacuer tout le noir qui s’est glissé dans les interstices.
Cette fois, un bleu céleste accorde l’espace aux battements d’ailes pour soulever avec simplicité.
La légèreté océane agit en thermomètre signalant l’agonie des masses profondes.

***
La mer est un enchâssement de gouttes, un nombre infini de petits nœuds dont le principe d’attachement poussé à son extrême a fini par produire l’absolu du non lié.

***
Les voyages
Consolent
Le vent
Laisse rêveur

De rives en rives
Il est toujours question d’être perdu quelque part, les plafonds,
Les seuils, que ce soit les yeux ou les pas
La trace n’a rien de mystique,
Les voyages finissent par n’être plus que des souvenirs déformés
Des abominations tapies dans les coins des cerveaux
Ces grosses boites noires génératrices d’une conscience
défaillante.
une lune incapable de creuser le ciel
le 08/03/2012 à 01h 16min 02s
blog2
D'autres tombent
encore, la plaine
est défaite
nous fuyons
le ventre vide
et les yeux fermés
nous réfugier
dans les cendres que le temps apaisé neige
en mourant
sans qu'aucun pas
macule la terre infertile
nos bouches cousues
ne laissent plus passer
les entrailles qui nous distinguent
orphelins d'une lune
incapable de creuser le ciel
le silence nous rendra
l'ombre dérobée
Hiver
le 07/11/2011 à 18h 30min 53s
blog1

on dort pendant que les nuits calmes nous ramènent à
ce qu’on n’a pas appris ; le noir
s’accumule ; le courage
ne suffit plus à laver des ombres le froid des solitudes
que le vent amasse.


Crasse
le 11/07/2011 à 12h 24min 33s
La prise de risque minimum. Bouche ouverte. Pour engloutir des volumes considérables de crasse. S'accumule dans un recoin du corps. Avec seulement parfois l'odeur comme rappel. L'invisible qui avale tout. Projette en périphérie les courbes délicates. Si bien qu'on s'éternise à éternuer, fasciné par la puissance du geste.

Ecriture numérique

Une hyperfiction en cours d'écriture
En cours
Le narrateur reproche à un ancien amour la faiblesse dont il aurait fait preuve. Ce poème court mis en œuvre en XHTML/CSS interroge la manière de présenter un texte fixe sur une page web.
En cours
Un homme enchaîné se débat pour lire une inscription. Cette semi-abstraction réalisée avec Jquery joue sur la proximité entre la scène évoquée par la fiction et les effets de saccade dus à l’apparition du texte.
Une abstraction sur le thème de l’échec. Cet hypertexte en couloir est illustré et écrit en XHTML/CSS.
Le narrateur essaye de se convaincre qu’il l’a déjà oubliée. Poème intéractif réalisé en XHTML/CSS qui s’ouvre sur trois panneaux menant à trois espaces de textes illustrés.

A propos

Explication du projet e-critures.fr. En cours de rédaction.